Notre projet

Appréhender le caractère inédit de la situation avec des outils conceptuels appropriés, faire preuve d’un peu d’empathie envers les victimes israéliennes, ce n’est pas se ranger du côté de l’agresseur, c’est tout simplement faire preuve d’esprit critique.


Les condamnations répétées et unilatérales d’Israël dans les organisations internationales, les médias et les milieux politiques, n’ont servi ni la paix ni la démocratie. Nous en avons encore eu la preuve lorsque le drapeau israélien frappé de la croix gammée a été brandi durant des manifestations, lorsque les cris de Mort aux juifs ont été lancés. Aucun autre pays au monde et aucun peuple n’a fait l’objet d’une telle démonstration de haine depuis la seconde guerre mondiale.

Pour en finir avec ce type de calomnie qui déshonore notre démocratie et nos valeurs, nous souhaitons contribuer à une autre approche, plus constructive, plus humaine aussi, en joignant nos efforts à ceux qui tentent de nouer un vrai dialogue avec Israël. Non pas pour rejeter les aspirations légitimes du peuple palestinien, mais pour affirmer qu’en démocratie, un regard compatissant reste un regard critique. Trop souvent, la compassion nous a entraîné à voir dans celui que l’on considère opprimé, l’incarnation du Bien.

 

Accepter l’inconfort intellectuel
Nous souhaiterions que les démocrates européens travaillent à dépasser la sympathie spontanée qu’inspire la situation tragique du peuple palestinien pour accepter la complexité de la situation, l’inconfort intellectuel et en finir avec cette schématisation qui classe les Palestiniens dans la catégorie des victimes et, par contrecoup, les Israéliens dans celle des bourreaux.

Nous estimons que les concepts tels que colonialisme et apartheid, les expressions telles que mur de la honte, ne sont pas appropriés à la situation, qu’ils la travestissent, car ils renvoient à une autre réalité.

Nous voulons, par nos voyages, nos rencontres, essayer de mieux comprendre Israël, qui se débat contre une adversité qui nous est inconnue. Nous souhaitons aller au-delà des idées toutes faites, tenter de comprendre pourquoi, après avoir voté massivement pour la négociation, le peuple israélien a voté à plusieurs reprises pour la réponse militaire. Nous ne voulons ni approuver ni condamner, seulement tenter d’apporter un peu de raison au débat.

Nous comptons, par nos interventions auprès des médias, des milieux politiques et intellectuels, nos rencontres avec les Israéliens de toutes tendances, joindre notre voix à celle des individus et organisations qui agissent pour que soit pris en compte le caractère inédit de la situation. Il en va de notre capacité à juger les affaires du monde, à rester crédibles dans nos dénonciations et nos soutiens, à affirmer nos valeurs démocratiques.